Votre activité professionnelle vous demande d’investir dans un véhicule utilitaire ? Même en ayant bien cerné ses besoins, il n’est pas toujours évident de comprendre les enjeux des différents types de véhicules et donc de faire un choix éclairé, en fonction du volume de chargement, du poids autorisé, du permis requis, etc. On fait le point dans cet article.
Qu’est-ce qu’un véhicule utilitaire ?
Un véhicule utilitaire est un véhicule destiné à un usage professionnel de transport de marchandises uniquement. En ce sens, il ne dispose que de deux places assises à l’avant et d’un espace de chargement à l’arrière, exempt de tout point d’attache permettant l’ajout d’une banquette arrière ou de sièges supplémentaires. Il se distingue du véhicule de tourisme professionnel, dédié au transport de personnes (neuf places maximum en comptant le conducteur). Certains modèles, notamment les petites fourgonnettes, peuvent être conçus comme des véhicules utilitaires ou de tourisme, en fonction de la possibilité d’ajouter des places assises.
L’immatriculation d’un véhicule utilitaire
Les véhicules utilitaires, comme tout autre véhicule motorisé mis en circulation, doivent impérativement être immatriculés selon la réglementation en vigueur. S’agissant de véhicules utilisés à des fins professionnelles, il est possible d’immatriculer un utilitaire au nom d’une société. Il est bien sûr fortement conseillé de passer par un service habilité et agréé par l’État français pour éviter tout organisme frauduleux. Le certificat d’immatriculation d’un utilitaire peut comporter la mention N1, N2 ou N3 en fonction des caractéristiques du véhicule.
Classification des véhicules utilitaires
En effet, on distingue trois catégories de véhicules utilitaires qui correspondent à ces trois mentions :
- La carte grise des Véhicules Utilitaire Légers (VUL) comporte la mention N1. Ce sont des utilitaires dont le Poids Total Autorisé en Charge (PTAC) n’excède pas 3,5 tonnes. Il peut s’agir de petites fourgonnettes aménagées comme des utilitaires (sans possibilité de sièges à l’arrière) ou de grands fourgons, mais aussi de camions légers dont la contenance peut aller jusqu’à 30 mètres cubes.
- La carte grise des Véhicules Utilitaire (VU) dont le PTAC est compris entre 3,5 et 7,5 tonnes comporte la mention N2. Il s’agit généralement de grands fourgons, de camions-bennes ou de châssis-cabine lourds et solides permettant de transporter des charges tout aussi volumineuses que les VUL, mais beaucoup plus lourdes.
- La carte grise des Véhicules Utilitaire (VU) dont le PTAC est supérieur à 7,5 tonnes comporte la mention N3. Il s’agit de poids-lourds, qui peuvent être porteurs (cabine et espace de stockage sur le même châssis) ou articulés (avec un tracteur routier et une semi-remorque), pour pouvoir transporter des charges encore plus lourdes.
Quels permis pour quels utilitaires ?
Ces trois catégories correspondent à trois permis différents. L’immense avantage du véhicule utilitaire léger, qui fait son succès, quel que soit le modèle choisi, est qu’il peut être conduit par toute personne possédant simplement le permis B. À l’inverse, les conducteurs d’utilitaires dont la carte grise comporte les mentions N2 ou N3 doivent respectivement posséder le permis C1 (ou C1E) ou C. Le problème de ces permis, contrairement au permis B, c’est qu’ils ont une validité limitée à cinq ans, ce qui oblige les personnes concernées à repasser leur permis régulièrement.
Conclusion : quel utilitaire choisir ?
Ainsi, si vous avez besoin de transporter des charges lourdes, il vous faut un VU et il est nécessaire de passer le permis C, C1 ou C1E tous les cinq ans. En revanche, si vous voulez transporter des charges légères, même volumineuses, le VUL est conseillé pour éviter d’avoir à passer ces permis. Attention néanmoins au poids du véhicule : les VUL permettant de transporter de gros volumes sont plus lourds à vide, et le poids restant disponible pour la marchandise est donc moindre. Dans le choix d’un véhicule utilitaire, tout l’enjeu repose ainsi sur le ratio taille / poids.